vendredi 12 mai 2017

Après la présidentielle, partie 4 - ces alternatifs qui rendent leurs idées minoritaires

Après la présidentielle, partie 4 - ces alternatifs qui rendent leurs idées minoritaires

Comme je l'ai développé hier, l'un des paradoxes de cette élection, outre le fait que les Français se soient résolus à élire Emmanuel Macron, c'est l'incapacité des tenants d'une vision alternative à réunir une majorité alors qu'environ la moitié des suffrages se sont portés sur des alternatifs au premier tour. Par-delà le FN, il faut aussi se poser la question des autres candidats alternatifs.



Quand les convictions mènent à la marge

On ne peut pas reprocher à la France Insoumise, Debout la France et l'UPR de manquer de convictions. Ce sont trois partis, qui partagent une hostilité à l'UE, tout en ayant développé de vrais programmes détaillés, depuis des années, et qui font souvent un effort de pédagogie, utilisant souvent la palette des nouveaux moyens numériques pour mener la bataille des idées. Mélenchon a publié un livre-programme à 3 euros qui détaille son programme. Il faut reconnaître qu'il propose un véritable projet de société alternatif, qu'il est sans doute celui qui a mené la meilleure campagne en 2017, et qu'il n'est pas passé très loin de la qualification pour le second tour des présidentielles. Mais ses idées typiques de la gauche radicale, sur les institutions, la sécurité ou l'immigration, le cantonnent dans les marges.

François Asselineau s'est fait connaître lors de cette campagne, et même si je reconnais le formidable travail fait par ses militants très convaincus, qui ont beaucoup collé, son score, inférieur à 1%, quand Nicolas Dupont-Aignan avait fait 1,79% il y a cinq ans, montre tout de même qu'il y a quelque chose qui ne passe pas vraiment. Sa prestation lors du seul débat à 11 tenait plus d'un candidat à l'agrégation de droit européen qu'à celle d'un président de la République. S'il est positif de montrer qu'il connaît ses dossiers, contrairement à Marine Le Pen, en se concentrant trop sur les détails, il a largement manqué de pédagogie, oubliant que les Français n'ont pas les connaissances de ses militants. Et plus fondamentalement, je ne pense pas que la sortie de l'UE et de l'euro doit passer par le fameux article 50.


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